Tourouvre, premier foyer de l’émigration vers la Nouvelle-France au 17e siècle, cité de départ des Gagnon, Giguère, Juchereau, Mercier, Pinguet, Rivard, et de tant d’autres pionniers du pays de Canada. 

Le Perche, comté et province

Le prieuré de Sainte-Gauburge, aujourd’hui Écomusée du Perche où se perpétue les métiers d’antan et leurs savoirs-faire

La province du Perche apparaît bien modeste au regard de ses puissantes voisines : la Normandie, l’Ile-de-France ou le Maine. La présence séculaire de la forêt l’a souvent transformée en enjeu territorial décisif lors des luttes qui ont opposé, au Moyen Age, les grands vassaux du roi de France ou du roi d’Angleterre. La création du comté du Perche définit pourtant un territoire original à forte identité. Les habitants de la contrée, qui furent de solides défricheurs lors de l’expansion démographique des XIIe et XIIIe siècles, sont connus pour être à la fois ardents à l’ouvrage mais aussi assez distants avec les systèmes. A ce titre, il y a une identité percheronne, une «âme» qui peut expliquer que certains d’entre eux, aspirant à un mieux être, aient été séduits, au 17e siècle, par l’aventure en Nouvelle-France. 

Le site de Sainte_Anne près de Tourouvre. De ce lieu les Percherons emportèrent le culte de la sainte en Nouvelle-France