Tourouvre, premier foyer de l’émigration vers la Nouvelle-France au 17e siècle, cité de départ des Gagnon, Giguère, Juchereau, Mercier, Pinguet, Rivard, et de tant d’autres pionniers du pays de Canada. 

Le Perche, comté et province

Le prieuré de Sainte-Gauburge, aujourd’hui Écomusée du Perche où se perpétue les métiers d’antan et leurs savoirs-faire

La province du Perche apparaît bien modeste au regard de ses puissantes voisines : la Normandie, l’Ile-de-France ou le Maine. La présence séculaire de la forêt l’a souvent transformée en enjeu territorial décisif lors des luttes qui ont opposé, au Moyen Age, les grands vassaux du roi de France ou du roi d’Angleterre. La création du comté du Perche définit pourtant un territoire original à forte identité. Les habitants de la contrée, qui furent de solides défricheurs lors de l’expansion démographique des XIIe et XIIIe siècles, sont connus pour être à la fois ardents à l’ouvrage mais aussi assez distants avec les systèmes. A ce titre, il y a une identité percheronne, une «âme» qui peut expliquer que certains d’entre eux, aspirant à un mieux être, aient été séduits, au 17e siècle, par l’aventure en Nouvelle-France. 

Le site de Sainte_Anne près de Tourouvre. De ce lieu les Percherons emportèrent le culte de la sainte en Nouvelle-France

Antiquité

Antiquité

La Silva Pertica désigne à l’origine une vaste forêt située à la frontière des cités gauloises des Essuins (capitale : Sées) ; des Eburovices (capitale : Evreux) ; des Cenomans (capitale : Le Mans) ; des Carnutes (capitale : Chartres).Le chêne des Canadiens en forêt de Bellême évoque le souvenir des bûcherons canadiens venus travailler dans le Perche pendant la guerre 14-18

Antiquité

1079

Entre 1079 et 1100

Geoffroy IV, l’un des plus puissants seigneurs du pays réunit sous son autorité à la fois le comté de Corbon (actuelle région de Mortagne-au-Perche) et la seigneurie de Nogent-le-Rotrou, ce qui le rend maître d’une grande partie de la vieille forêt du Perche. Il prend le nom de «comte du Perche». Son fils, Rotrou III, en intégrant à cet ensemble la seigneurie de Bellême en 1113, donne au Perche sa dimension provinciale. L’étendue de cette dernière reste cependant très inférieure à l’espace naturel du même nom.

1079

1226

En 1226

Le roi Saint-Louis hérite du comté du Perche, détail de l’église Notre-Dame deMortagne.

A la mort de Guillaume, 6e comte du Perche, le comté est rattaché, faute de descendant, à la Couronne. Le Perche sera alors donné en apanage aux enfants ou aux frères du roi de France.

1226

1559

En 1559

La rédaction de la Coutume du Perche confirme l’identité provinciale de la région. La période de la Renaissance est marquée dans le Perche par la construction de nombreux manoirs aux formes originales. 

1559

1792

En 1792

Église de Mortagne, boiseries provenant du Valdieu, chartreuse détruite pendant le Révolution.

La Révolution supprime comté du Perche. Lors de l’institution des départements par la Constituante, il se trouve scindé entre quatre départements : l’Orne et l’Eure-et-Loir pour l’essentiel; la Sarthe et le Loir-et-Cher pour une moindre part.

1792

1947

En 1947

La fondation de l’association des Amis du Perche par Georges Massiot exprime, pour la première fois depuis la Révolution, la volonté des habitants du Perche de renouer avec leur passé et surtout de préserver une identité culturelle et patrimoniale qui, malgré la séparation administrative, ne s’est jamais éteinte. La fondation en 1956, de l’association Perche-Canada, met l’accent sur l’épopée des Percherons dans le Nouveau-Monde.

1947